Les poissons des récifs coralliens en plongée

Les poissons qui peuplent les récifs coralliens sont caractérisés par des couleurs vives qui fascinent toujours le plongeur qui met pour la 1ère fois la tête sous l’eau dans les eaux tropicales. Les vidéos ci-dessous vous donneront quelques exemples de la faune sous-marine que l’on peut rencontrer lors de plongées dans ces eaux chaudes et cristalines.

Les poissons tropicaux

La profusion de poissons bigarrés, aux formes parfois exubérantes, qui peuplent les eaux cristallines et chaudes des récifs coralliens fait la renommée de la plongée sous-marine dans les mers tropicales. On y rencontre aussi d’autres poissons aux couleurs moins chatoyantes, souvent en bancs et à la lisière du récif, qui se regroupent pour se protéger des prédateurs ou au contraire pour préparer une attaque. Mais comme dans toutes les mers du monde, cette profusion de vie est menacée. Il y a d’abord la disparition des barrières de corail du fait des activités humaines, du réchauffement climatique et de l’acidification des océans. Depuis les années 1950, on estime que 20% des récifs coralliens ont disparu. D’autre part, il y a la surpêche et les techniques destructives telles que l’usage d’explosifs, de cyanure ou de javel qui ont mise à mal les populations de poissons tropicaux. Il faut maintenant souvent aller plonger dans des contrées reculées, des iles isolées, des territoires peu peuplés ou bien dans des parcs marins protégés pour pouvoir contempler cette vie foisonnante et colorée. Espérons que les générations futures auront autre chose à contempler que les zoos aquatiques, les films de Cousteau ou les dessins animés de Walt Disney !

Le banc de platax de Fish Head dans l’atoll d’Ari

« Fish head » est le nom anglophone donné par les premiers touristes-plongeurs à un récif poissonneux que les pécheurs maldiviens dénomment « Mushi Mas Mighili Thila ». On a commencé la plongée en descendant vers les grottes à 35 m où l’ont a pu voir, mais d’assez loin, 5 requins gris qui longeaient la pointe. On a continué la ballade en contournant le récif puis on est remonté gentiment sur le plateau. On y a rencontré une tortue débonnaire et des bancs de carangues, de fusillers et de platax. J’ai longtemps joué avec le banc platax à longues nageoires. Ils remontaient doucement le courant prés de la surface en jouant avec mes bulles et en gobant de temps en temps un peu de plancton. Il est assez facile de les suivre et de remonter le banc. On avait l’impression qu’ils n’osaient pas accélérer comme si le récif était une zone à vitesse limitée !!

Le platax à longues nageoires

Le platax à longues nageoires (Platax teira) est un poisson des eaux tropicales que l’on rencontre près des récifs en couple ou par petits groupes dans la zone des 20 m. Il est reconnaissable à l’âge adulte par la première bande noire qui traverse l’oeil et ses nageoires ventrales jaunes. Il se nourrit de méduses, d’algues et de plancton.

Le récif de Fish Head aux Maldives

Fish Head, de son vrai nom Mushi Mas Mighili Thila est un des 10 sites de plongée les plus célèbres des Maldives. Il se situe au sud de l’ile-hôtel de Dhoni Mighili. Ce petit thila est une des 15 zones protégées des Maldives où le mouillage et la pèche sont interdits. C’est un récif tabulaire de 80 m de large, dont le sommet remonte à 10 m sous de la surface et dont les flancs abruptes descendent vers 40 m. Fish head a longtemps été une zone de nourrissage de requins (shark feeding) pratiqué par les resorts alentours. Depuis 1995 ce n’est plus le cas, mais on y voit toujours beaucoup de requins gris de récif ainsi que de gros napoléons et des beaux bancs de fusillers et platax.

Les thons à dents de chien d’Hafsa Thila dans l’atoll d’Ari

On a plongé à Hafsa Thila lors de la remontée vers Malé. C’était la plongée du matin et j’ai été d’abord surpris de constater que ce célèbre thila était en fait tout petit, une grosse patate de corail en fait. Ensuite on y découvre une vie incroyable. Il y a d’abord cet énorme banc d’un fusillers, tellement serrés qu’on a l’impression d’avoir à faire à une masse uniforme d’un seul tenant. Puis il y a cet autre banc de gros yeux, plus petit, plus statique mais à l’air étrange et inquisiteur. Enfin il y a aussi ce groupe de platax débonnaires qui se demande s’il ne s’est pas trompé d’endroit. Enfin il y a ces requins gris et ces thons dents de chien qui tournent autour de ces bancs de poissons qu’ils doivent considérer comme leur « garde-manger » personnel et qui d’un oeil rusé attendent la moindre occasion pour commencer le festin. Hafsa Thila est vraiment une plongée a faire, ne serait ce que pour l’ambiance de ces bancs de poissons et de tous ces prédateurs qui tournent autour.

Le thon à dents de chien

Le thon à dents de chien (Gymnosarda unicolor) se reconnait à sa grande mâchoire garnie de dents coniques qui va jusqu’au niveau de l’oeil et aux marques blanches présentes sur ses nageoires caudale et anale. C’est une espèce généralement solitaire ou vivant en petit groupe, qui est présente autour des récifs coralliens de l’Océan Indien et du Pacifique. C’est un prédateur puissant et audacieux, capable d’accélération fulgurante qui se nourrit de poissons.

Hafsa Thila aux Maldives

Hafsa Thila (voir situation sur Google Maps) est un petit récif circulaire qui se situe au nord de Maaya Thila dans l’atoll d’Ari-nord. C’est un site de plongée renommé qui est isolé au milieu de l’atoll. Hafsa Thila est un site très poissonneux avec d’importants bancs de poissons, surtout des gros yeux et des fusillers. On y rencontre aussi des requins gris et des thons à dents de chien qui attendent la première occasion pour se faire un petit casse-croûte.

Les barracudas de Cape Kri aux Raja Ampat

Le site de Cap Kri se situe à la pointe nord-est de l’ile de Kri. Il s’agit d’un mur de 40 m baigné généralement par de forts courants où stationnent énormément de poissons comme des thons, des carangues et des barracudas. En partie supérieure, il y a une sorte de chenal où il faut s’ancrer à l’aide d’un crochet de plongée pour profiter du spectacle. On y côtoie de beaux barracudas jello qui restent à coté de vous, jetant négligemment de temps en temps un regard dédaigneux vers ses bestioles si pataudes. En fin de plongée, vous lâchez votre crochet et vous êtes parti pour jouer à Superman en volant au dessus des coraux et flurtant avec les bancs de poissons. Le site de plongée de Cap Kri est surement l’un des spots les plus remarquables des Raja Ampat.

Le barracuda jello

Le barracuda jello (Sphyraena jello) se reconnait à sa queue jaune. Il fréquente les zones de courant où il attend patiemment que ses proies viennent à lui. Comme tous les barracudas, c’est un chasseur remarquable, aux attaques très rapides et à la voracité légendaire.

L’archipel des Raja Ampat en Indonésie

Les Raja Ampat sont un groupe d’iles situées au nord-ouest de l’ile de Nouvelle Guinée, dans la province de Papua Barat qui dépend de l’Indonésie. Le nom de cet archipel sauvage à la biodiversité remarquable veut dite les « quatre rois », car il est constitué de 4 groupes d’iles. Pulau Kri est une ile du groupe nord, dit de Waïgeo où le célèbre hollandais plongeant Max Ammer a implanté 2 structures de plongée : le Kri Eco Resort et le Sorido Bay Resort.

Le banc de lutjans à lignes bleues de Mios Kon aux Raja Ampat

Quand on arrive sur cet ilot, après 10 mn de bateau depuis Palua Kri, on est étonné par sa forme un peu bizarre qui tranche avec le reste des autres pinacles des Raja Ampat. Il s’avère en fait que Mios Kon a été bombardé par un bâtiment de guerre américain qui avait pris sa silhouette dans le matin brumeux, pour un navire japonais. La partie sous-marine débute donc par un éboulis de grosses roches, issues du bombardement, puis continue par un joli jardin de corail et finit par un tombant qui descend en pente douce vers les 20 m. Sur ce tombant très poissonneux, stationne un banc impressionnant de vivaneaux jaunes à lignes bleus qui fait la joie des plongeurs et dont le jeu consiste à le traverser tel un épais nuage et jouer à cache-cache avec son binôme.

Le lutjan à lignes bleues

Le lutjan à lignes bleues (Lutjanus kasmira), appelé également vivaneau à raies bleues (bluelined ou bluestripe snapper en anglais) est un poisson tropical commun que l’on rencontre près des récifs coralliens. Il forme souvent la journée, des groupes compacts et immobiles prés des tombants. Il se nourrit la nuit de petits poissons, crevettes, crabes et calamars.

L’archipel des Raja Ampat en Indonésie

Raja Ampat veut dire les « quatre rois » en bahasa, la langue officielle Indonésienne. L’archipel est en effet constitué de 4 groupes d’iles situés au nord-ouest de l’ile de Nouvelle Guinée, dans la province de Papouasie Occidentale qui dépend de l’Indonésie. Ces iles à la beauté sauvage et à la biodiversité remarquable ont connu en 2011 leur moment de gloire en France à la suite du tournage d’une saison de la série télévisée Koh Lanta. L’ilot de Mios Kon (voir situation sur Google Maps) se trouve entre les iles de Kri et de Gam.

Le banc de carangues de Sipadan

Barracuda Point se situe au nord-est du récif de Sipadan qui est surtout connu, comme son nom l’indique, pour son immense banc de barracudas, mais il y a d’autres espèces de poissons dont un non moins célèbre banc de carangues à gros yeux. Ce banc impressionnant stationne fréquemment à la sortie du chenal qui traverse la pointe du récif et forme souvent un immense vortex s’élevant du récif jusqu’à la surface. On y rencontre aussi des carangues à grosse tête (Caranx ignobilis), plus massive qui essayent de se fondre dans le groupe.

La carangue à gros yeux

La carangue à gros yeux (Caranx sexfasciatus) est un poisson tropical qui durant la journée se rassemble en bancs importants près des récifs et dans les passes. Comme les barracudas, ces poissons ont tendance à former d’immense cercle toujours impressionnant. La nuit elles se dispersent et chaque carangue part en chasse à la recherche de poissons et crustacés.

L’ile de Sipadan en Malaisie

Pulau Sipadan est une ile corallienne située dans le nord-est de Bornéo. C’est le commandant Cousteau qui l’a faite découvrir au monde lors de son passage en 1989 au travers d’un film sur un cimetière de tortues. Ce parc marin malais de la province du Sabah possède un écosystème très riche qui en a fait un des sites de plongée les plus connus au monde. L’ile de Sipadan a fait l’actualité en avril 2000 lorsque des touristes y ont été kidnappés et emmenés en détention sur l’ile de Jolo en Indonésie. Depuis 2005, il n’y a plus d’hôtel sur l’ile et en dehors des plongeurs à la journée qui viennent des alentours, les militaires sont les seuls résidants de l’ile.

Le banc de 1000 barracudas de Sipadan

Barracuda Point est un site de plongée mythique qui se situe au nord-est du récif de Sipadan. Il est mondialement connu pour son immense banc de plusieurs centaines de barracudas. Lors des plongées, on les rencontre soit en train de remonter gentiment le courant du chenal qui traverse le récif, dans une sorte de procession sans fin. Soit ils sont stationnés dans le bleu entre 15 et 20 m à la sortie du chenal, en train de s’organiser pour former un immense cercle compacte à vous donner le tournis ou à vous inciter à venir vous positionner en son centre. C’est surement un des spectacles les plus magiques auquel il me soit arrivé d’assister. J’espère que vous pourrez un jour, vous aussi, vous enivrer avec ces milliers de barracudas tournant dans le bleu.

Le barracuda à queue noire

Les barracudas à queue noire (Sphyraena qenie), lorsqu’ils sont de taille moyenne, vivent la journée en bancs très denses prés des récifs. La nuit, ils se dispersent et chaque individu part en chasse de poissons et de calamars. Quand ils deviennent plus grands, ils sont plutôt solitaires. Ce sont d’excellents nageurs et de redoutables prédateurs aux attaques très rapides et à la voracité légendaire.

L’ile de Sipadan en Malaisie

Pulau Sipadan est une ile corallienne située dans le nord-est de Bornéo, dans la province malaise du Sabah. C’est le commandant Cousteau qui l’a faite découvrir au monde à travers un film sur le cimetière de tortues en 1989. C’est un parc marin dont la richesse de son écosystème en a fait un des sites de plongée les plus connus dans le monde. L’ile de Sipadan a fait l’actualité en avril 2000 lorsque des touristes y ont été kidnappés et emmenés en détention sur l’ile de Jolo. Depuis 2005, les hôtels ont du déménagé sur les iles voisines de Mabul et Kapalaï et en dehors des plongeurs à la journée qui restent cantonnés sur un bout de plage, les rangers sont les seuls résidants de l’ile.

Attaque de poisson clown ou les « vraies dents de la mer »

Le poisson clown cache sous des apparences sympathiques fort trompeuses une agressivité maladive qui en fait un des plus grands dangers des mers tropicales. Ce petit caïd du corail fait régner la terreur autour de son anémone et se livre à toutes les intimidations et exactions possibles envers les pauvres plongeurs désarmés et inconscients qui viennent en toute quiétude balader leurs palmes près de son repaire. Cette racaille n’hésite pas à s’attaquer à plus gros que lui en infligeant de terribles morsures. Un conseil : n’oubliez jamais votre tuba, il pourra vous sauver la vie un jour où vous vous trouverez seul face à ces voyous. Les vraies dents de la mer, c’est le poisson clown !

Le poison clown

Les poissons clowns vivent dans les mers chaudes en symbiose avec des anémones de mer, d’où leur nom anglais d’anemonefish. L’anémone offre la protection grâce à ses tentacules urticantes et les clowns en retour apportent la nourriture avec les restes de leurs repas. La femelle dominante est plus grosse que le mâle. L’espèce agressive de la vidéo est un poisson-clown de Clark (Amphiprion clarkii).

L’ île de Bali en Indonésie

Bali est une île d’Indonésie qui fait partie des Petites îles de la Sonde. Elle est située entre les îles de Java et de Lombok. Nusa Penida et Nusa Lembongan (voir situation sur Google Maps) sont 2 iles situées dans le sud-est de Bali. A l’est de Bali passe la ligne Wallace qui matérialise la séparation entre la faune de la péninsule indomalaise et celle de l’Australasie. A la différence de tout le reste de l’archipel indonésien qui est de réligion islamique, les Balinais sont essentiellement indouhistes. Bali est une destination touristique majeure de l’Indonésie, connue principalement pour ses plages, ses vagues, ses temples et ses rizières.

Platax sur l’épave du Kyokuzan maru

Le Kyokuzan maru est la seule épave de Coron située dans le nord de l’ile de Busuanga. A la différence des autres, elle baigne donc dans des eaux cristallines peu chargées en particule. L’épave est en bon état et ses superstructures abritent différentes espèces de poissons dont beaucoup de juvéniles qui y cherchent une protection contre les prédateurs. Deux platax ont élu domicile dans la partie supérieure. Ils ne sont pas farouches, ils sont même assez curieux et jouent à cache-cache avec les plongeurs.

Le platax à longues nageoires

Le platax à longues nageoires (Platax teira) est un poisson des eaux tropicales que l’on rencontre près des récifs en couple ou par petits groupes dans la zone des 20 m. Il se nourrit de méduses, d’algues et de plancton.

Le Kyokuzan maru, un cargo japonais coulé aux Philippines

Le Kyokuzan maru (voir situation sur Google Maps) est une épave japonaise située dans l’archipel des Calamian aux Philippines. Bien que situé dans le nord de l’ile de Busuanga, ce navire fait partie des épaves de la baie de Coron qui se composent d’une trentaine de bâtiments de commerce (cargos et pétroliers) coulés lors d’un raid éclair par l’aviation américaine en septembre 1944. Les eaux claires et calmes qui baignent cette épave en font un décor de choix pour les photographes sous-marins.